dimanche 1 août 2010

Mes fabuleuses consoles, mes bioutifoules ordis !

Les débuts


Comme nombre de mecs de ma génération, je suis tombé tout petit dans les jeux vidéo. Quand j'étais vraiment chtiot, c'était le tout début. Mes parents avaient acheté un pong de salon  qui se branchait sur la téloche. C'était très basique, évidemment, un trait figurant la raquette et un point qui rebondissait d'un bout à l'autre de l'écran. Les deux manettes étaient constituées d'un cylindre avec un bouton à tourner pour faire aller la raquette vers le haut ou le bas. C'était déjà super fun car nouveau ! Je devais avoir 7 ou 8 ans à cette époque là.

Vint ensuite La console à cartouches : l'Atari 2600. Révolution ! On pouvait acheter des jeux (hors de prix, entre 150 et 250 francs !) qui se branchaient sur la machine. Les molettes étaient remplacées par deux vrais joysticks, avec un bâton orientable et un bouton de tir. Les jeux d'arcades des cafés étaient plus élaborés, mais on retrouvait un ersatz sympathique chez soi à partager en famille ou avec les amis. Chez moi on était tous bien branché... Je me rappelle que mon oncle avait étudié à fond dans TILT les parcours à suivre au PacMan pour semer les fantômes à tous les coups et franchir les niveaux successifs.






 Je me rappelle aussi que comme c'était la seule console, nombre de mes potes en avaient une aussi et qu'on s'échangeait les jeux... J'étais en classe de cinquième je crois à l'époque de l'âge d'or de l'Atari 2600. Ma spécialité, c'était Astéroids, celui ou vous avez un petit vaisseau au milieu de l'écran, qui doit dézinguer des astéroïdes qui arrivent de tous côtés. Quand vous en touchez un, il se sépare en deux plus petits. Au bout d'un moment le rythme devient effréné, ça va évidemment de plus en plus vite. J'ai passé aussi pas mal d'heures sur River Raid, SpaceInvaders, BurgerTime, Q*Bert...





L'Atari 2600 a dominé le marché pas mal d'années, jusqu'à l'arrivée de consoles plus élaborées : il y a eu l'intellivision de Mattel, puis la ColecoVision de CBS. Je ne les ai pas eu celles-ci, mais j'ai beaucoup joué sur celles des copains. La ColecoVision représentait vraiment une avancée graphique sur l'Atari, c'était un sacré kif !


Puis il y a eu la Sega Master System... Je devais être en 3eme ou seconde. On était toujours en huit bits, mais avec beaucoup de hits de l'arcade plus proche des originaux (Shinobi, un must, hang-on) , et avec des purs hit originaux (Kenseïden, Alex Kidd, Sonic...) qui m'ont scotché grave.

Premiers contacts avec un ordinateur familial (parenthèse cromi)

C'est aussi à ce moment là que sont sortis les premiers ordinateurs familiaux qui se branchaient sur la TV. Pendant des mois j'ai acheté toutes les revues sur le sujet, étudié et comparé patiemment les prix, en attendant Noël et peut-être la possibilité d'en obtenir un. Le mec plus ultra qui nous faisait tous rêver mais était clairement au dessus de mes moyens était bien sûr l'Apple II. C'était LA Rolls, le graal du geek. Je regardais comme ça pour baver mais il était nettement hors de portée. Moi je lorgnais plutôt du côté du TI994A, du commodore 64, de l'oric et consorts. Il y avait aussi le To6, le Mo5, l'Alice... Et bien sur monsieur Sinclair avec son ZX 81 et son successeur le ZX Spectrum.

Mon budget me permit pour Noël, de faire l'acquisition d'un fabuleux Spectrum 48k : magnifique clavier minuscule en gomme pourrite "made in Sinclair", 16k de ROM et 48k de RAM. Fournit avec une magnifique interface série nommée à l'époque RS232, ce qui faisait beaucoup plus Geek. J'ai donc commencé à écumer les revues spécialisées et à recopier des listings de jeux afin de comprendre et apprendre les arcanes du basic résident. L'idéal pour apprendre à programmer sans procédures, en mode spaghettis dégueulasse. On sauvegardait le programme tapé pendant des heures (gare aux fautes de frappe, et pire, au coup de pompe dans la prise qui anéantissait en une seconde des heures et des heures de frappe laborieuse #kill-la-petite-sœur-forcément-coupable)




J'achetais quand ma bourse me le permettait, le magazine "hebdogiciel" qui avait plein de beaux listings en basic spécialisé de chaque machine (car le basic se voulant universel chacun avec sa version propriétaire hein, faut pas déconner non plus)

Il fallait quand-même avoir la foi ou un moral en acier trempé pour coder là dessus : pas de gestion de sprite. Tu pouvais juste redéfinir les matrices de pixel de l'alphabet et les assembler artificiellement pour faire des pseudo sprites. Pas d'accès simple à l'assembleur, tu pouvais juste aller lire ou écrire à une adresse mémoire avec les instructions peek et poke. Je me suis donc fadé le manuel et des tonnes de listing pour digérer ce  p... de basic et acquérir de mauvaises habitudes de programmation. Pour sauvegarder il fallait brancher un magnétophone à cassettes, lancer l'instruction kabbalistique adéquate, faire 'record' au bon moment, et attendre que le magnéto enregistre pendant quinze minutes le bruit de porteuse qui sortait du cromi tout en priant Dieu (ou plutôt Belzebuth ou Niarlatotep) pour que ça marche... Et parfois si on avait été un bon pratiquant, la magie opérait. Mais c'était le niveau de fiabilité de la danse de pluie quand même à peu près.

Quelques années après a commencé l'ère de l'IBM Pc. Cela a été une étape importante dans la standardisation et le pourrissement de l'informatique personnelle. IBM avait sous-traité la préparation de l'OS a une startup nommée Microsoft, une chtite startup. Le mec qui s'en occupait, un ptit djeuns, avait racheté le code à d'autres types... Bref je vais pas trop faire du sous-wikipedia de strapontin hein. Vous connaissez aussi bien que moi l'histoire de bill Barrière et de ses fenêtres (TM).

Tout ça pour dire que mon daron qui était un monsieur qui ne plaisantait pas avec l'informatique, après avoir acheté des PC pour sa boite, décida d'en acheter un pour la maison... Il opta pour un magnifique XT doté de 256k de RAM, d'un disque dur de 20 megas (la classe), et d'un écran EGA 16 couleurs, imprimante matricielle haute des finitions (pardon)... Une vraie Rolls. Beaucoup moins puissante qu'un Amiga mais une Rolls. J'ai du negocier et donner des gages de sérieux pour y avoir accès. Quand il a vu que je modifiais le texte des jeux avec l'éditeur hexadécimal de Norton Utilities je me rappelle que le reup' a flippé et regretté de m'avoir autorisé l'accès à la bête. Mais c'était trop tard je commençais a dompter le machin mieux que lui. J'avais changé le texte du flipper Night Mission et celui de Digger. En mettant des gros mots dedans bien sur, car adolescence boutoneuse oblige.




C'était pas franchement la gloire l'Ibéhaimepécé mais au moins la sauvegarde d'un fichier sur disque dur ou sur une biscote cinq pouces un quart durait pas des plombes. Net progrès. Et surtout, seul vrai plus qui n'a jamais été surpassé depuis, son légendaire clavier mécanique, dont la frappe était comparable à celle d'une machine à écrire Brother de la fin du du dix neuvième siècle. un vrai bonheur, et là je suis sérieux.

Retour aux consoles


Ensuite il y a eu naturellement la MegaDrive... La grande sœur. Et oui, j'étais Sega moi, j'étais pas encore tombé dans la marmite aux jeux de rôles... Donc pour moi les meilleurs jeux étaient clairement du côté de M'sieur Sega. J'ai donc fait l'acquisition d'une excellente console 16 bits (je devais être en terminale à l'époque). Really top-moumoute aussi la MegaDrive. Un grand bonheur... Avec toujours Sonic plus vitaminé que jamais, Chelnov, excellente adaptation de la version Arcade (à laquelle je me suis longuement entrainé dans le bar-tabac de mes parents). On a eu également sur cette console bien vitaminée les excellents : Golden Axe, Thunder Blade, Space Harrier, Zaxxon (qui existait déjà sur la Colecco quelque années avant). Et surtout Thunder Force IV, un des meilleurs shooter horizontaux de tous les temps !!!


La MegaDrive !

Un p.. de boss dans Thunder Force IV

Après il y a eu la PS2, que j'ai acheté, mais là c'est de l'histoire presque récente...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire